Imprimer

Digital Open Lab : vers le réseau 4.0 (Construction CAYOLA. Com – 09/02/2018)

Lors de la 2e édition des Inno-Days de SNCF Réseau, une charte de partenariat signée par SNCF Réseau, la FIF et l’IRT Railenium a donné naissance ce mardi 6 février au Digital Open Lab. Celui-ci se donne pour objectif de développer des solutions IoT au service de la modernisation et de  la maintenance du réseau.

Les rencontres professionnelles Inno-Days organisées par les dirigeants de SNCF Réseau sont l’occasion de réunir chaque année un certain nombre d’acteurs et partenaires du ferroviaire autour du thème de l’innovation. Etaient ainsi présents à cet évènement plus d’une vingtaine d’exposants dont des grands groupes Ansaldo STS, Alstom et Thales, l’accélérateurs d’innovation CEA Tech, des entreprises de travaux à l’instar de FS Groupe ou ETF qui a notamment présenté sa nouvelle suite rapide en zone dense ainsi que ses travaux de R&D sur les couches d’assise en grave bitume, des fabricants avec Vossloh qui dévoilait ses dernières solutions connectées en matière de télésurveillance, l’entreprise Stradal avec un système de voie sur dalle ou encore Sateba exhibant la traverse instrumentée Smart Sleepers, sans oublier des start-up à l’image de Vapé Rail VR qui présentait son capteur de serrage d’éclisses connecté communiquant via le réseau LoRa.

L’essor des solutions Internet of Things (IoT)
C’est dans ce contexte stimulant qu’a donc été signée par Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau, Louis Nègre, président de la FIF et Yves Ramette, président de l’IRT Railenium, une charte de partenariat donnant naissance au Digital Open Lab. Initiée par SNCF Réseau et la FIF qui se sont s’appuyés sur les compétences de Railenium, cette plateforme collaborative d’innovations ouverte à l’ensemble des acteurs ferroviaires vise à accélérer la transformation digitale du secteur. Son objectif ? Mettre à profit l’intelligence artificielle et industrialiser les projets IoT dans une optique de maintenance prédictive au service du réseau ferré.
« Engagé pour deux ans minimum et doté dès cette année de 3 millions d’euros, le Digital Open Lab va porter ses fruits dès le printemps 2018. Il se traduira par la mise à disposition de voies de circulation au nord de Paris pour l’expérimentation de solutions connectées en conditions réelles » explique Emmanuel Coax du département Innovation de SNCF Réseau. Plus précisément, les expérimentations se feront sous forme de « sprints » de 12 semaines pendant lesquelles les partenaires installeront puis testeront selon une méthodologie prescrite par Railenium des capteurs connectés avec pour objectif de faciliter la surveillance du réseau par une meilleure connaissance du statut des composants. L’ensemble de ces données étant ensuite collecté et traité sur une plateforme accessible aux partenaires. « 15 cas d’usages ont été définis et les premières thématiques abordées à travers ces sprints seront la surveillance des consolidations provisoires, c’est-à-dire la fixation par éclisses des rails entre eux et la fixation aux traverses, et la surveillance de l’isolement des câbles électriques le long des voies et dans les postes de contrôle » précise Michel Morin de la direction technique de SNCF Réseau. « Les solutions qui émergeront de ces projets seront multiples (hardware, softwares, études stratégiques) et constitueront le socle d’une véritable révolution culturelle » se félicite Jean-Pierre Audoux, délégué général de la FIF, qui voit dans cette nouvelle relation contractuelle basée sur la confiance et la mise en commun des expertises, un formidable levier pour gagner en agilité et une belle vitrine pour l’international. Cette nouvelle manière de travailler devant également d’avoir un effet positif sur la régularité des circulations, la sécurité et les coûts d’entretien du réseau.
A ce jour, dix entreprises ont d’ores et déjà envoyé leur lettre d’intention signifiant leur volonté de contribuer au Digital Open Lab. En cela, ces entreprises manifestent leur détermination à contribuer à la transformation digitale du ferroviaire et la préfiguration du réseau 4.0 de la décennie à venir.